Cette période de confinement est l'occasion de faire du tri dans les photos et autres gribouillis qui traînent dans les carnets... Et j'ai retrouvé quelques petits dessins de mes plaques préférées. Il s'agit donc d'une sélection totalement subjective (ça, ça ne change pas), et sans véritable logique géographique (ça change un peu plus). Plusieurs de ces plaques figurent déjà sur ce blog, mais il s'agit cette fois-ci de dessins et non de photos. Pour entrer sur le territoire japonais, on peut commencer par la plaque de Narita, le gros aéroport international du pays:
Si cet aéroport offre déjà un bon aperçu des charmes du Japon, il est aussi une frontière très surveillée en ces temps de pandémie. Si on a la chance de passer le sas de la quarantaine et du douanier désœuvré qui va fouiller votre sac histoire de tuer le temps avant de vous complimenter pour la couleur de vos chaussettes (oui, il a rarement trouvé plus intéressant dans mon sac à dos), on a alors accès au reste du pays et à un trésor d'imagination en matière d'égouts. Autour de Tōkyō se trouvent de nombreuses plaques assez jolies, en particulier celles relatives à des personnages emblématiques et mondialisés. Par exemple, à Katsushika, figure la plaque Kiki, ou Monchhichi pour les intimes:
Un peu plus loin, à Tama, on retrouve la fameuse plaque Hello Kitty:
Elle existe dans d'autres couleurs, mais je n'ai pas décliné toutes les versions... En s'éloignant un peu de la mégapole, on arrive dans la région du Fuji-San, qui est intéressante aussi en la matière. C'est d'ailleurs sûrement dans la ville de Fuji que se trouve une des plaques les plus célèbres du pays, avec la légende de la princesse Kaguya (appelée aussi Conte du coupeur de bambou), datant du X° siècle:
Cette plaque est tellement réputée que j'ai pu en acquérir le tee-shirt:
Le jeune homme à qui j'ai demandé de faire la photo n'a pas semblé comprendre ce qu'il y avait d'étonnant sur cette image... Les pentes du Fuji-San sont en partie occupées par des plantations de thé, notamment du côté de Kikugawa:
Malheureusement, je n'ai jamais pu voir en vrai ces versions en couleurs; elles seraient seulement exposées dans la station d'épuration et/ou la mairie de la commune. Je n'ai vu que la version monochrome. Pour rester dans la thématique du thé, la commune d'Ujitawara, à proximité de Kyōtō, offre une des plus belles plaques du pays:
Il existe même une version encore plus jolie de cette plaque, dont le dessin est entouré par un cœur. Dans la même région, on peut trouver la plaque de Kumiyama, dans la banlieue de Kyōtō, sur laquelle une grenouille plonge dans l'eau au milieu de fleurs de cerisiers:
Il y a aussi une plaque qui doit se trouver du côté de Nagoya, mais que je n'ai jamais vue en vrai, et qui représente le parc Lego:
De nombreuses plaques mettent aussi en scène un animal local emblématique. La ville de Shimonoseki montre ainsi le fugu, ou "poisson-globe", célèbre poisson empoisonné:
Plus spécifique encore, le kabutogani, ou "limule", est le symbole de la ville de Kasaoka. Sur les plus petites plaques, le kabutogani est représenté de façon stylisée:
Mais la grande plaque qui trône devant la gare (sortie nord, pour ceux qui voudraient faire une visite) présente un dessin beaucoup plus précis de cette petite bête:
Là aussi, j'ai craqué pour le tee-shirt:
Et là, contre toute attente, ce tee-shirt a été très remarqué et m'a valu quelques discussions enflammées: le kabutogani a visiblement pas mal de fans au Japon... à moins que les égouts ne deviennent un sujet à la mode?
C'est absolument magnifique. A la du confinement, un voyage au Japon s'impose. Tu nous éblouies. Bravo pour ce travail
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