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vendredi 27 décembre 2013

Ikaruga, ville classée

Le nom d'Ikaruga est peu familier hors du Japon, pourtant, les temples de la ville sont répertoriés à l'UNESCO parmi les temples bouddhistes considérés comme trésor national. Et la ville sait les mettre en valeur:
Bien sûr, cette image est factice, puisqu'il est rare que les cerisiers fleurissent en même temps que les érables rougissent... mais les 2 saisons doivent y être agréables. La végétation est parfois même le centre d'intérêt principal des plaques, avec les pins:
La petite ville, sur la ligne de train local Ōsaka-Nara, est un peu à l'écart des circuits habituels, mais elle est facilement desservie et intéressante à visiter. Le principal temple, classé à l'UNESCO, est le temple Hōryūji, assez monumental:
Plus exactement, c'est sa pagode à 5 étages, que l'on voit sur les égouts, qui est la plus réputée:
Ce temple a été fondé au VII° siècle, en 607 précisément. Même s'il a été plusieurs fois (partiellement) détruit et reconstruit, il est le bâtiment le plus ancien parmi les sites classés au Japon, et il fait partie des plus anciennes structures en bois au monde. C'est un titre de gloire un peu particulier, mais comme il est mentionné sur les guides officiels, autant le rappeler. La visite comporte tout un circuit à travers plusieurs temples (dont Hokkiji, lui aussi classé), et quelques édifices attirent plus spécialement l'attention, comme le Pavillon des Rêves (Yumedono), de forme octogonale:
Pour le reste, la ville n'est pas très grande, mais les maisons et les jardins sont très soignés. Pour ma part, j'aime beaucoup les maisons aux toits bleus avec leurs pins:
C'est d'ailleurs devant une de ces maisons que j'ai pu voir un arbre étonnant, baptisé pour l'occasion "canettier" ou "arbre à bière":
Le jardinier a dû penser qu'en accrochant quelques canettes de sa bière préférée dans les branches, la greffe allait prendre... Au total, Ikaruga offre une belle balade pour les visiteurs, pas bien loin de Kyōto (donc largement faisable dans la journée lors d'un séjour dans l'ancienne capitale), mais bien loin de ses hordes de touristes!

samedi 21 décembre 2013

Sapporo, autre ville des JO, mais aussi de la bière et de l'hiver

Le nom de Sapporo évoque pour beaucoup des images nombreuses et variées selon l'approche que l'on peut avoir du pays et de sa culture. En effet, la plus grande ville de Hokkaidō a assis sa réputation sur une célèbre marque de bière (largement exportée en Occident), mais aussi sur l'organisation des Jeux Olympiques d'hiver de 1972 ou encore le festival de la neige avec les sculptures sur glace. La ville met cependant en avant d'autres éléments de son identité sur ses plaques:
La neige, qui recouvre la ville (et ses plaques, hélas) plusieurs mois par an, n'est tout de même pas oubliée:
On peut supposer que la fin de la saison des neiges est aussi appréciée, car des symboles du printemps sont parfois représentés, mais sur des plaques plus petites (il faut garder le sens des proportions):
La principale plaque de Sapporo fait référence à la Clock Tower, le plus ancien bâtiment de la ville, érigé par les Américains:
La construction de ce bâtiment date de 1878, soit peu de temps après le rattachement officiel de l'île de Hokkaidō au reste du Japon en 1868, sous l'ère Meiji, et le choix de Sapporo pour en être la préfecture. La Clock Tower est aujourd'hui classée parmi les biens culturels protégés du Japon. De la même époque, l'ancien siège du gouvernement de Hokkaidō, aujourd'hui transformé en musée et salons de conférences, est réputé pour ses briques rouges (akarenga):
Pour ce qui est de la ville olympique, là encore, ceux qui s'attendent à un petit village de montagne risquent d'être déçus, puisque la métropole compte aujourd'hui presque 2 millions d'habitants, en plaine:
Les épreuves olympiques se sont déroulées dans les montagnes voisines, mais la ville elle-même ne semble pas en avoir gardé beaucoup de souvenirs. Si l'hiver est la saison qui marque la plus grande partie de l'année (de mi-août à mi-juillet environ), le court été (de mi-juillet à mi-août, donc) est joyeusement célébré par la fête de la bière:
Le Sapporo Beer Garden est l'occasion pour la fameuse marque de bière locale de diffuser ses produits; les façades de la ville affichent elles aussi cette fierté:
Pour prolonger cette période festive, la ville organise ensuite son "Oktoberfest", mais comme il ferait beaucoup trop froid en octobre (et comme les Japonais ne doivent pas tous parler allemand), l'événement a lieu fin août. Les manifestations de la ville de Sapporo se déroulent généralement dans le parc Ōdōri, en plein centre-ville: c'est là que se tient la fête de la bière en été et la fête de la neige en hiver (tout se fête à Sapporo). Ce parc, tout en longueur, se termine par la tour de télévision, autre construction célèbre, mais surtout intéressante pour le panorama qu'elle offre sur la ville:
Les parcs et jardins sont légion à Sapporo. Il serait fastidieux de tous les mentionner, mais l'un d'eux est remarquable pour ses fleurs aux couleurs surprenantes. C'est le jardin botanique:
Ces photos ensoleillées sont évidemment prises en été, mais en réalité, quelle que soit la saison, le mauvais temps reste quelque chose d'envisageable, au point de comprendre l'expression "le ciel est bas":
Le marché (couvert) aux poissons offre alors une bonne alternative pour les visites, tout en restant bien à l'abri:
Les eaux autour de Hokkaidō regorgent d'excellents poissons, coquillages ou crustacés, ce qui se traduit par le grand nombre de spécialités culinaires de la région. Parmi celles-ci, le uni-ikura-don (bol de riz garni, entre autres, d'oursins et d’œufs de saumon) est succulent:
De quoi se réchauffer dans cette froide contrée!