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mardi 18 février 2014

Shizuoka, ville au pied du Fuji-San

Shizuoka aurait pu figurer dans l'article précédent, car la ville se situe elle aussi à proximité du Fuji-San, et elle le met largement à l'honneur pour son image de marque, mais la quantité et la qualité des égouts de la ville lui valent un billet à part. Tout d'abord, Shizuoka revendique son côté "ville fleurie":
Je n'ai pas su identifier la fleur; peut-être s'agit-il de la fleur du théier? Mais les feuilles ne ressemblent pas trop... En revanche, la ville la décline avec différentes couleurs:
La même plaque existe aussi en blanc:
La proximité du Fuji-San est tout de même mise en évidence sur une plaque, avec un Samurai:
Peu à peu, cette plaque "historique" est remplacée par une autre, encore toute neuve:
Après ce combattant, des motifs pacifistes sont aussi représentés:
La même plaque existe en couleur, mais c'est une de mes grosses déceptions dans ma traque des plaques:
La plaque a été recouverte par la bande jaune pour les non-voyants... J'ai eu beau faire le tour du quartier, impossible de retrouver la même dégagée, un vrai scandale! Quel gâchis... Heureusement, d'autres dessins viennent compléter la collection:
Pour ce qui est de la visite de la ville, les fleurs sont effectivement assez présentes, et plus globalement la verdure. De nombreux parcs aèrent Shizuoka, avec souvent des points d'eau apportant un peu de fraîcheur:
Comme l'indique le panneau, il faut bien mettre ses chaussures pour entrer dans l'eau, sinon attention, danger (mais de quoi?)! La consigne n'est pas toujours respectée des plus jeunes, mais cela ne semble pas leur poser beaucoup de problèmes:
Les jardins entourent aussi le château de la ville, du moins ce qu'il en reste:
Le château de Sumpu, bâti au XVI° siècle, a lui aussi subi de nombreuses destructions au cours du temps, les plus importantes datant du XIX° siècle, mais tout n'a pas été reconstruit. La suite de la découverte de la ville m'a conduite dans un sanctuaire dont j'ignore le nom, mais qui m'a plu pour ses clochettes à Kamis:
Le Fuji-San, lui, est resté bien caché derrière ses nuages... Tant pis, Shizuoka n'est pas loin de la fameuse montagne, mais cette condition n'est pas toujours suffisante! Par contre, Shizuoka propose quelques spécialités qui méritent l'attention. Tout d'abord, la ville est très réputée pour son thé vert sencha, qui pousse sur les pentes du Fuji-San:
Une dégustation de thé est une étape obligatoire lors d'un passage à Shizuoka. Moins connu pour son origine locale, mais célèbre dans le monde entier pour sa capacité à monter au nez, le wasabi vient aussi de là. Et pour participer à sa notoriété, c'est encore une fois Kitkat qui crée l'événement:
Contre toute attente, le mélange chocolat-wasabi est plutôt réussi. Un signe qui ne trompe pas: cette variante de Kitkat, que l'on ne pouvait trouver qu'à Shizuoka dans un premier temps, est maintenant disponible à l'aéroport de Tōkyō-Narita (comme le thé sencha, d'ailleurs). Pour ceux qui n'ont pas le temps de passer à Shizuoka, il est toujours possible de se rattraper à la dernière minute avant le décollage!

lundi 10 février 2014

Escapade autour du Fuji-San

S'il est un endroit emblématique au Japon, c'est bien son point culminant: le mont Fuji, ou Fuji-San... Cône parfait, d'origine volcanique, il domine le pays du haut de ses 3776 mètres. Oublions un moment les prévisions alarmistes, qui envisagent le nombre de morts en cas d'éruption du volcan (la dernière remonte à 1707), les possibilités (ou non) d'évacuer la région, et admirons le paysage... Comme on peut aisément l'imaginer, le Fuji-San est la fierté des habitants de la région, et les communes n'hésitent pas à le représenter abondamment sur leurs plaques. Je ne prétends pas en avoir la collection exhaustive, loin de là, mais ma petite récolte donne un aperçu de ce que l'on peut dénicher; et on y trouve des plaques parmi mes préférées. À tout seigneur, tout honneur, commençons par la commune de Fuji, qui s'étend de la côte jusqu'à la pointe de la montagne, sur le versant sud, donc:
Cette plaque, très élégante, n'est pas très répandue. En revanche, la ville utilise un autre motif pour la majorité de ses plaques:
Un peu plus loin, la ville de Gotemba est une des gares desservant la montagne, juste au sud-est; il faut ensuite prendre un bus pour s'approcher:
Une autre plaque, avec des petits oiseaux (et de format réduit) se partage le territoire avec la précédente:
Fujiyoshida est une autre commune bordant le Fuji-San, cette fois-ci au nord-est:
Là encore, la montagne se décline sous plusieurs motifs:
Et il existe aussi des plaques sans rapport avec le volcan (quelle idée franchement, quand on a un tel sujet sous la main):
On y trouve enfin des enfants en train de s'amuser:
Si on continue cette promenade, en s'éloignant un peu du cratère se trouve la ville de Kawaguchiko, où, bizarrement, les fleurs ont été préférées sur les plaques; ce qui est curieux, puisque depuis le lac, la ville offre un panorama exceptionnel sur le volcan:
Mishima (qui est aussi un nom de ville, pas seulement d'écrivain) est la gare Shinkansen d'où partent plusieurs lignes locales privées vers le Fuji-San; elle est à ce titre un point de passage presque obligé:
La petite gare d'Ōtsuki est une gare JR qui permet la correspondance vers plusieurs endroits touristiques très agréables:
À Kakegawa, bizarrement, ce n'est pas le Fuji-San qui est représenté mais le château local:
De même, à Shimada, les plaques montrent des scènes traditionnelles, sans véritable lien avec le paysage local:
Dans le cas de Kikugawa, ce n'est pas non plus la montagne qui est directement au centre, mais les cultures de thé qui se trouvent sur ses pentes:
Heureusement, à Fujieda, le Fuji-San retrouve une place digne de ce nom:
De même, à Yaizu, le volcan est bien représenté, à peine caché par des poissons sauteurs:
Voici donc les fruits de ma récolte dans la région... Et là, en exagérant à peine, on pourrait presque dire que c'est une chance qu'il y ait des égouts dans ces villes, parce que c'est finalement de là qu'on voit le mieux le Fuji-San! Parce que, pour être tout à fait honnête, le Fuji-San ne se laisse pas admirer tous les jours: il est régulièrement recouvert d'une épaisse couche de nuages, ce qui ne permet même pas d'imaginer qu'il y a un quelconque relief derrière. Mais l'acharnement finit par payer! Enfin, "acharnement", oui et non, parce que j'ai eu droit à la chance du débutant. En effet, lors de mon premier trajet en Shinkansen, j'ai eu l'occasion de voir ce spectacle:
À cet instant précis, j'ai compris la fascination que pouvaient avoir certains artistes (Hokusai étant le plus célèbre) pour cette montagne... Et il faut bien avouer que, par la suite, il a su se faire désirer. L'avion a offert plusieurs opportunités, en particulier lorsque la montagne est invisible du sol mais qu'elle dépasse de la brume:
L'astuce est de réserver une place avec hublot côté droit à l'aller, côté gauche au retour (pour un atterrissage ou un décollage à Tōkyō). Avec un peu de chance, il est même possible de le voir émerger au-dessus des nuages en arrière-plan de la ville:
Si, il y est: au fond, en tout petit, vers la droite! Pendant un certain temps, je n'ai pas cru que le Fuji-San était visible de Tōkyō (à 80 kilomètres environ); j'ai même failli protester pour publicité mensongère. Il faut dire que j'avais fait de (très) nombreuses tentatives au sommet de la mairie, à Shinjuku, mais en vain. Et puis, un jour, la chance a tourné, ou le vent, peut-être:
Cela m'a remotivée pour aller faire quelques balades dans le coin, et cela en valait la peine. En effet, l'occasion s'est présentée de réaliser la photo de mes rêves, celle du Fuji-San avec la pagode rouge et les cerisiers:
Bon, c'est vrai, le cerisier sur lequel je comptais était déjà fané, alors j'ai un peu triché:
Pardon, mais c'était trop tentant... Mais il y avait quand même des cerisiers fleuris un peu plus loin:
Et la pagode toute seule est jolie quand même:
La vue depuis le Shinkansen avec les plantations de thé au premier plan est aussi assez plaisante:
Par la suite, il me reste encore quelques images plus insolites de cet endroit. Par exemple, lors de ma visite à Kawaguchiko, le Fuji-San n'a presque pas été visible; j'ai d'ailleurs réalisé au bout de plusieurs heures, lorsqu'il a commencé à apparaître, que je ne regardais pas vraiment dans la bonne direction depuis le début... En revanche, j'ai bien remarqué les pédalos prévus pour la promenade sur le lac, pour admirer le Fuji-San:
OSS117 n'a qu'à bien se tenir! Les trains rivalisent eux aussi d'inventivité pour mettre en valeur la montagne, comme ceux-ci:
Celui-ci, qui va dans le parc d'attractions pour enfants "Thomas Land", n'est pas mal non plus:
Depuis le train, certains paysages sont parfois surprenants, comme ce champ, fleuri mi-avril:
Si le Fuji-San n'est pas une montagne sacrée (malgré les quelques sanctuaires qui jalonnent ses pentes), il est tout de même une montagne romantique! Les raisons ne manquent pas pour expliquer son classement, bien mérité, en 2013 au patrimoine culturel de l'UNESCO...
Des estampes:
Hokusai Katsushika, Trente-six vues du Mont Fuji (Fugaku sanjûrokkei), 1831-1833, dont la fameuse Grande vague de Kanagawa.