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vendredi 28 août 2015

Kamakura, ancienne capitale du Japon

Kamakura, aujourd'hui lieu de villégiature tranquille pour les habitants de Tōkyō, a connu son heure de gloire entre 1192 et 1333, période où cette ville était la capitale du Japon. Les égouts font cependant peu de cas de cette époque, préférant représenter la gare, assez typique il est vrai:
D'autres plaques s'attachent plutôt au cadre de la ville, sa faune, sa flore, et l'océan Pacifique:
Kamakura apparaît comme un passage presque obligé lors d'un séjour à Tōkyō, permettant de s'aérer sans être trop loin de la mégapole. Pour un certain nombre de Japonais, la ville fait office de station climatique: les sanatoriums ont été une activité importante, parfois mentionnée dans la littérature. Mais aujourd'hui, les touristes affluent à Kamakura pour des motivations plus ludiques ou culturelles. Comme la plaque d'égout l'indique, et parce que c'est le premier lieu que l'on découvre, jetons un petit coup d’œil à la gare:
Si l'installation de la gare date de la fin du XIX° siècle, le bâtiment lui-même n'est vieux que d'une trentaine d'années, ce qui n'en fait pas un monument historique... Mais l'architecture est bien reconnaissable. Cependant, la gare n'est pas l'attraction principale de Kamakura. Généralement, les touristes viennent visiter les nombreux temples et sanctuaires de la ville. À défaut d'en faire une liste exhaustive, on peut s'intéresser aux sites les plus célèbres. En particulier, le sanctuaire le plus fameux est le Tsurugaoka-Hachimangū:
Ce sanctuaire, modeste lors de sa fondation en 1063 par Minamoto Yoritoshi, a été agrandi lors de la victoire du clan Minamoto contre le clan Taira, après une guerre entre 1180 et 1185, et l'installation de la capitale à Kamakura par Minamoto Yoritomo. Le sanctuaire est d'ailleurs dédié au dieu de la guerre, Hachiman. La position dominante du sanctuaire, sur une colline, et la disposition des éléments (bâtiments, étangs...) ont pour objectif d'affirmer la supériorité du clan Minamoto. Un indice traduit assez clairement cette ambition, puisqu'un torii géant, sur la route qui mène au sanctuaire, indique le chemin:
Pourtant, si ce sanctuaire est très impressionnant, ce n'est pas non plus le site le plus connu. Sans nul doute, le monument le plus fameux de Kamakura est son Bouddha géant, Daibutsu, de plus de 11 mètres de haut:
Là encore, la démesure de la statue de bronze doit être attribuée à la volonté de Minamoto Yoritomo d'afficher sa supériorité. Mais cette fois, c'est pour concurrencer le Grand Bouddha de Nara que celui-ci a été érigé. À l'instar du Bouddha de Nara, il était initialement abrité par un bâtiment, mais ce dernier a été emporté par un tsunami en 1498. Le Bouddha, demeuré intact, est depuis cet événement exposé à l'air libre. Il est aussi possible (en payant un supplément par rapport au billet d'entrée du temple Kōtokuin), d'en visiter l'intérieur:
Visiblement, cette option attire peu; le Bouddha est probablement plus impressionnant vu de l'extérieur. Après ces étapes spirituelles, les visiteurs peuvent se détendre sur la plage. En effet, Kamakura dispose d'une longue plage de sable, face à l'océan Pacifique:
Bon, le ciel n'est pas très bleu, mais il faisait très chaud et la tentation de se baigner était grande! Et lorsqu'il fait très beau (pas les fois où j'y suis allée, donc), il paraît qu'il y a une vue imprenable sur le Fuji-San. Quelques mises en garde s'imposent tout de même, en particulier contre le risque de tsunami, toujours présent:
La plage est d'ailleurs surveillée de près, afin de lancer le signal d'évacuation dès que le danger se fait sentir. La plage attire quand même quelques visiteurs, dont certains méritent une observation sociologique. Par exemple, ce monsieur a fait le choix d'une séance de bronzette au milieu des détritus:
Un peu plus loin, un couple promène en poussette son... chien:
J'ignore s'il s'agit véritablement d'une spécialité de Kamakura, mais c'est l'endroit où j'ai rencontré le plus de chiens en poussette de tout le Japon. En matière de spécialités, Kamakura n'a pas de réputation particulière. Mais au hasard des rues, je suis tombée sur une pâtisserie tout à fait alléchante:
Un exemple assez joli de franponais, qui ne se comprend que phonétiquement!