Manabeshima n'est certainement pas un haut lieu touristique; pas même pour les Japonais, qui, en majorité, n'en ont jamais entendu parler. Pourtant, quelques reportages mentionnent parfois le nom de cette petite île de la mer Intérieure, car elle fait partie des fameuses "îles aux chats" japonaises: il s'agit des îles comptant plus de chats que d'habitants (humains). Mais depuis quelques années, il paraît que le nombre de touristes français connaît une forte croissance (cela dit, ça devait partir d'assez bas), en raison d'un livre: celui de Florent Chavouet, carnet de voyage consacré exclusivement à l'île. Le succès (mérité) de cet ouvrage a contribué à populariser cette destination, d'après ce que j'ai pu lire. Mais en pratique, il faut avouer que je n'ai pas croisé beaucoup d'étrangers lors de mon passage... Qu'importe (et à la limite: tant mieux!): les îles rurales (agriculture et pêche sont les principales activités), loin du tapage des grandes villes, ont beaucoup de charme; même si le déclin de ces espaces, bien visible, inquiète un peu. Et le plaisir d'avoir l'impression de "plonger dans la bande dessinée" n'a pas de prix. Pour preuve de la fidélité de ce carnet de voyage, les pages du livre correspondant aux photos seront indiquées entre parenthèses.
Pour ce qui est des égouts, la pêche est plutôt bonne (p. 114). La principale plaque est celle de la commune de Kasaoka, à laquelle appartiennent plusieurs petites îles, dont Manabeshima:
La bestiole représentée est un kabutogani, c'est-à-dire une limule, de type tachypleus tridentatus pour ceux qui aiment la précision (oui, parce qu'il existe plusieurs familles de limules). Des plaques plus petites reprennent ce motif:
D'autres plaques, plus rares, ont un figuré fleuri:
D'autres encore ont un design géométrique faisant penser à des feuilles:
Enfin, une toute petite plaque reprend une autre bestiole, non identifiée celle-ci:
N'oublions pas non plus les pompiers, qui font l'objet d'une page spéciale... Avant d'arriver à Manabeshima, il faut prendre le bateau à Kasaoka. En attendant le bateau, je découvre un vieux wagon désaffecté, avec un dormeur à l'intérieur (p. 11):
Visiblement, les traditions sont tenaces... ;-) Devant le port sont affichées les destinations desservies depuis Kasaoka (p. 140):
Manabeshima est l'île représentée en haut à gauche du dessin. C'est parti! La traversée en bateau est déjà un dépaysement:
En effet, le voyage est marqué par, outre la chaleur étouffante, la séparation du groupe Smap (LE boys band japonais). L'actualité internationale était chargée (avec les Jeux Olympiques de Rio notamment), mais la fin de Smap a été le seul titre développé lors du journal télévisé, qui a duré tout le voyage. L'arrivée sur l'île est ainsi d'autant plus attendue, et l'accueil est réussi, avec ce beau panneau de bienvenue (p. 8); en réalité, le ponton et le panneau ne sont plus exactement au même endroit:
Premier marqueur de l'arrivée sur l'île, le tampon local (p. 3) est disponible au port:
Mais surtout, tout un mur du port est occupé par la carte réalisée par Florent Chavouet (annexe):
On sent bien d'où vient le principal argument touristique! Mais une carte locale (p. 9) est aussi fournie:
Il y a donc quelques incontournables à visiter... Mais le plus drôle, lors de l'arrivée au port, est tout de même l'accueil réservé par Atsumi (p. 25):
Pour ce qui est des égouts, la pêche est plutôt bonne (p. 114). La principale plaque est celle de la commune de Kasaoka, à laquelle appartiennent plusieurs petites îles, dont Manabeshima:
La bestiole représentée est un kabutogani, c'est-à-dire une limule, de type tachypleus tridentatus pour ceux qui aiment la précision (oui, parce qu'il existe plusieurs familles de limules). Des plaques plus petites reprennent ce motif:
D'autres plaques, plus rares, ont un figuré fleuri:
D'autres encore ont un design géométrique faisant penser à des feuilles:
Enfin, une toute petite plaque reprend une autre bestiole, non identifiée celle-ci:
N'oublions pas non plus les pompiers, qui font l'objet d'une page spéciale... Avant d'arriver à Manabeshima, il faut prendre le bateau à Kasaoka. En attendant le bateau, je découvre un vieux wagon désaffecté, avec un dormeur à l'intérieur (p. 11):
Visiblement, les traditions sont tenaces... ;-) Devant le port sont affichées les destinations desservies depuis Kasaoka (p. 140):
Manabeshima est l'île représentée en haut à gauche du dessin. C'est parti! La traversée en bateau est déjà un dépaysement:
En effet, le voyage est marqué par, outre la chaleur étouffante, la séparation du groupe Smap (LE boys band japonais). L'actualité internationale était chargée (avec les Jeux Olympiques de Rio notamment), mais la fin de Smap a été le seul titre développé lors du journal télévisé, qui a duré tout le voyage. L'arrivée sur l'île est ainsi d'autant plus attendue, et l'accueil est réussi, avec ce beau panneau de bienvenue (p. 8); en réalité, le ponton et le panneau ne sont plus exactement au même endroit:
Premier marqueur de l'arrivée sur l'île, le tampon local (p. 3) est disponible au port:
Mais surtout, tout un mur du port est occupé par la carte réalisée par Florent Chavouet (annexe):
On sent bien d'où vient le principal argument touristique! Mais une carte locale (p. 9) est aussi fournie:
Il y a donc quelques incontournables à visiter... Mais le plus drôle, lors de l'arrivée au port, est tout de même l'accueil réservé par Atsumi (p. 25):
Elle a deviné sans difficulté ma nationalité, et elle était toute fière de me montrer la page consacrée à sa famille dans le livre: belle mise en abîme! En sortant du port, une carte montre tous les spots de pêche de l'île (p. 141):
L'hôtel se mérite! Et il est en tout point conforme à la BD, de même que la vue sur Sanagishima (p. 14). En particulier, le bâtiment devenu la chambre-télescope (p. 13) de l'auteur est facilement repérable:
On peut apercevoir, à gauche, Michiru (p. 11, p. 12), qui tient l'hôtel avec beaucoup d'énergie. Le Santora, composé de plusieurs bâtiments hétéroclites, offre un cadre plutôt agréable et reposant. Il s'agit en outre d'un des rares endroits de baignade que l'on peut rencontrer dans la région (p. 12):
La rive sud de l'île a un côté un peu hors du temps, ce qui n'est pas désagréable... De retour de l'autre côté de l'île, quelques endroits sont devenus incontournables pour tout lecteur de la bande dessinée. En particulier, le kōban (poste de police; p. 33) est toujours apprécié des amateurs d'architecture:
Le poulpe et le crabe sont apparemment les espèces les plus prisées. Mais à peine plus loin, un panneau indique la direction du Santora:
Santora signifie littéralement "les 3 tigres", d'où l'illustration. Mais surtout, il s'agit de l'hôtel de l'île, situé sur la rive opposée au port. Il faut donc traverser l'île par un chemin escarpé (p. 10):L'hôtel se mérite! Et il est en tout point conforme à la BD, de même que la vue sur Sanagishima (p. 14). En particulier, le bâtiment devenu la chambre-télescope (p. 13) de l'auteur est facilement repérable:
On peut apercevoir, à gauche, Michiru (p. 11, p. 12), qui tient l'hôtel avec beaucoup d'énergie. Le Santora, composé de plusieurs bâtiments hétéroclites, offre un cadre plutôt agréable et reposant. Il s'agit en outre d'un des rares endroits de baignade que l'on peut rencontrer dans la région (p. 12):
La rive sud de l'île a un côté un peu hors du temps, ce qui n'est pas désagréable... De retour de l'autre côté de l'île, quelques endroits sont devenus incontournables pour tout lecteur de la bande dessinée. En particulier, le kōban (poste de police; p. 33) est toujours apprécié des amateurs d'architecture:
Comme dans le livre, l'activité semble toujours survoltée... Le Gori-Gori (pp. 42-43), salle communale, n'est pas beaucoup plus animé:
On pourrait croire que les camionnettes sont garées là depuis des années; mais la chaleur accablante était peut-être un élément d'explication du calme ambiant. En matière de véhicules étonnants, la mamie-mobile (p. 59) semble effectivement être le moyen de transport le plus répandu:
Quant au véhicule le plus remarquable, et remarqué, c'est probablement la mini-car (pp. 60-61):
On peut rajouter une mention spéciale pour les camions de pompiers, eux aussi de taille miniature (ils doivent lutter contre des tout petits incendies):
En plus des véhicules, les jardins (p. 58, p. 66) méritent le coup d'œil, avec une variété de légumes (p. 67) et une luxuriance qu'on ne trouve pas partout au Japon:
Cela donne une petite idée du mode de vie et de la qualité de l'alimentation sur l'île: les produits frais y sont nombreux. Ces potagers, plutôt fréquents sont placés sous la protection des Hokoras (p. 73), eux aussi omniprésents, parfois cachés dans la forêt:
Il est vrai que la végétation est parfois exubérante (p. 45):
Des fleurs de lotus (p. 114) arrivent même à émerger au milieu de pneus ou du béton:
Dans les villages, les maisons (p. 74), dont certaines semblent à l'abandon, ont un côté un peu suranné:
Le bâtiment le plus grand, lui aussi dimensionné pour une époque où la démographie devait être plus dynamique, est le collège (pp. 116-117):
Du côté du port, quelques installations sont la trace d'une activité actuelle ou passée. Comme dans tout port au monde, on trouve le phare (p. 83) à l'entrée:
Un peu plus loin, un vieux portique désaffecté (p. 96) a dû servir au chargement de marchandises; mais à une époque aujourd'hui révolue:
En effet, les bateaux qui accostent actuellement à Manabeshima sont plutôt de modestes bateaux de pêche (p. 98):
Je n'ai pas eu l'occasion de plonger pour admirer les poulpes et les poissons, mais de nombreuses petites bêtes se sont présentées. Le climat est plutôt propice à la prolifération des insectes ou autres petites bébêtes... Par exemple, j'ai rencontré une magnifique sauterelle (p. 3) dans les toilettes:
Les cigales géantes (p. 40) expliquent le volume sonore élevé qui règne dans la forêt:
Moins commun et plus silencieux, le capricorne (p. 46) existe aussi dans le coin:
Pour ceux qui n'ont pas de phobie, les araignées (p. 68) ont une taille impressionnante:
Quant au lézard à queue bleue (p. 49), c'est une espèce classique au Japon:
Et puis, bien sûr, les chats sont les rois de l'île. Là, impossible d'indiquer les pages (ils sont bien trop nombreux, et présents presque à chaque page!), mais la cartographie de la "géopolitique de la griffe" (pp. 62-63) permet de dénicher leurs principaux repaires:
Pour ceux qui ont déjà lu la bande dessinée, vous saviez sans doute déjà tout, et bien plus; pour ceux qui ne la connaissent pas encore (ça existe?!), allez vite la lire, c'est moins cher qu'un billet d'avion (puis de train et de bateau)! Et si vous avez la chance de visiter Manabeshima après la lecture de ce livre, vous ressentirez probablement, comme moi, l'étrange sensation d'un lieu déjà familier...
On pourrait croire que les camionnettes sont garées là depuis des années; mais la chaleur accablante était peut-être un élément d'explication du calme ambiant. En matière de véhicules étonnants, la mamie-mobile (p. 59) semble effectivement être le moyen de transport le plus répandu:
Quant au véhicule le plus remarquable, et remarqué, c'est probablement la mini-car (pp. 60-61):
On peut rajouter une mention spéciale pour les camions de pompiers, eux aussi de taille miniature (ils doivent lutter contre des tout petits incendies):
En plus des véhicules, les jardins (p. 58, p. 66) méritent le coup d'œil, avec une variété de légumes (p. 67) et une luxuriance qu'on ne trouve pas partout au Japon:
Cela donne une petite idée du mode de vie et de la qualité de l'alimentation sur l'île: les produits frais y sont nombreux. Ces potagers, plutôt fréquents sont placés sous la protection des Hokoras (p. 73), eux aussi omniprésents, parfois cachés dans la forêt:
Il est vrai que la végétation est parfois exubérante (p. 45):
Des fleurs de lotus (p. 114) arrivent même à émerger au milieu de pneus ou du béton:
Dans les villages, les maisons (p. 74), dont certaines semblent à l'abandon, ont un côté un peu suranné:
Le bâtiment le plus grand, lui aussi dimensionné pour une époque où la démographie devait être plus dynamique, est le collège (pp. 116-117):
Du côté du port, quelques installations sont la trace d'une activité actuelle ou passée. Comme dans tout port au monde, on trouve le phare (p. 83) à l'entrée:
Un peu plus loin, un vieux portique désaffecté (p. 96) a dû servir au chargement de marchandises; mais à une époque aujourd'hui révolue:
En effet, les bateaux qui accostent actuellement à Manabeshima sont plutôt de modestes bateaux de pêche (p. 98):
Je n'ai pas eu l'occasion de plonger pour admirer les poulpes et les poissons, mais de nombreuses petites bêtes se sont présentées. Le climat est plutôt propice à la prolifération des insectes ou autres petites bébêtes... Par exemple, j'ai rencontré une magnifique sauterelle (p. 3) dans les toilettes:
Les cigales géantes (p. 40) expliquent le volume sonore élevé qui règne dans la forêt:
Moins commun et plus silencieux, le capricorne (p. 46) existe aussi dans le coin:
Pour ceux qui n'ont pas de phobie, les araignées (p. 68) ont une taille impressionnante:
Quant au lézard à queue bleue (p. 49), c'est une espèce classique au Japon:
Et puis, bien sûr, les chats sont les rois de l'île. Là, impossible d'indiquer les pages (ils sont bien trop nombreux, et présents presque à chaque page!), mais la cartographie de la "géopolitique de la griffe" (pp. 62-63) permet de dénicher leurs principaux repaires:
Pour ceux qui ont déjà lu la bande dessinée, vous saviez sans doute déjà tout, et bien plus; pour ceux qui ne la connaissent pas encore (ça existe?!), allez vite la lire, c'est moins cher qu'un billet d'avion (puis de train et de bateau)! Et si vous avez la chance de visiter Manabeshima après la lecture de ce livre, vous ressentirez probablement, comme moi, l'étrange sensation d'un lieu déjà familier...
Un livre (le livre!):
Florent Chavouet, Manabeshima, 2010: mieux qu'un guide, un journal de voyage dessiné; la lecture de ce livre dispense (presque) d'y aller, tant c'est fidèle à la réalité! Et mon exemplaire a un p'tit truc en plus:
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