C'est le 6 août 1945, à 8h15, que la première bombe atomique de l'Histoire, Little Boy, est larguée sur Hiroshima par l'Enola Gay, le bombardier américain. Depuis, il est difficile de penser à Hiroshima autrement qu'à travers cet épisode tragique. Le site du bombardement, en plein centre-ville, ne permet d'ailleurs pas de l'oublier, contrairement à Nagasaki. Mais la ville a cependant d'autres talents. En effet, son équipe de base-ball, fondée en 1949 dans un élan de reconstruction, a remporté plusieurs fois le championnat du Japon:
Le symbole traditionnel de la ville est la feuille d'érable (momiji), très réputée pour sa couleur rouge à l'automne:
On retrouve des momijis partout: en plus des égouts, c'est aussi la forme du gâteau local et le nom de la banque de la région. La ville s'est aussi dotée d'un autre symbole, la grue en origami, qui est un message de paix:
Enfin, comme il s'agit aussi d'une ville portuaire, la dimension maritime est aussi mise à l'honneur:
Ces pliages sont omniprésents dans le Parc de la Paix:
Le site du bombardement est saisissant, avec le Dôme, ancien observatoire soufflé par l'explosion et maintenu en l'état depuis 1945:
Vu de nuit ou sous la pluie, c'est encore plus sinistre... On se limitera ici à la version "au soleil". Ce Dôme est situé à une extrémité du Parc de la Paix; l'autre extrémité est le musée du bombardement:
Le reste de la ville est assez représentatif des autres villes japonaises: la vie a repris ses droits, avec toutes ses activités, et notamment le commerce. Lors d'un passage à Hiroshima, il faut aussi goûter la spécialité de la ville, l'okonomiyaki à la façon d'Hiroshima (avec des nouilles dedans):
Il en existe aussi une version avec des huîtres locales géantes (l'huître d'Hiroshima est, paraît-il, fameuse). Sachant que l'huître est bourrée d'iode, et que l'iode fixe la radioactivité, on peut quand même s'interroger: Hiroshima est-elle la ville la plus judicieuse pour l'ostréiculture?
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