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vendredi 1 avril 2016

Le long de la côte du San-In

La côte du San-In fait partie de ce que l'on appelle parfois le "Japon de l'envers", c'est-à-dire le Japon à l'écart de la mégalopole et de ses fortes densités. C'est ainsi que l'on peut y trouver des sites plus préservés; à condition d'avoir un peu de temps pour les transports (le Shinkansen ne passe pas dans le coin). Sans faire toutes les étapes (ce qui prendrait beaucoup de temps), il est possible de commencer par Tottori, célèbre pour ses dunes:
Un petit peu plus à l'ouest se trouve Hamasaka et ses fameux crabes:
À proximité vient la petite ville de Toyooka avec ses cigognes (visiblement, la légende alsacienne est universelle):
Et encore un peu plus loin, la station thermale de Kinosaki-Onsen est assez réputée:
Pour des questions de temps et de transport, il n'a pas été possible d'explorer chacune de ces étapes. Mais Kinosaki-Onsen est assez facile d'accès et la promenade y est agréable. Les onsens sont des sources d'eau chaude d'origine volcanique. La station thermale est ainsi parsemée de fontaines aux multiples vertus:
Les visiteurs de passage peuvent profiter d'un bain de pieds le long des rues:
Certains curistes effectuent des séjours plus longs et déambulent en yukata entre les sources:
Tout cela contribue à donner à Kinosaki-Onsen un petit côté hors du temps, plutôt plaisant. Et c'est dans les petits détails que se révèle le raffinement de la ville. L'habitat s'étend le long d'une petite rivière, qu'enjambent plusieurs ponts:
La décoration fleurie des ponts fait écho aux lampadaires, au design très recherché:
Du côté de Toyooka, la balade a un peu moins de charme... Tout de même, au détour d'une rue, ce sanctuaire rutilant vaut le coup d’œil:
Mais il faut croire que tous les habitants étaient partie faire trempette à Kinosaki-Onsen, car les rues étaient désertes. Pas âme qui vive, pas même une cigogne, comme la plaque le laissait espérer! L'étape a donc été courte, ce qui a permis de rajouter une escale à Hamasaka. La ville étant située en bord de mer (hama signifie "plage"), c'est l'occasion d'aller faire un petit tour sur la côte:
Le côté sauvage de cette plage est un peu atténué par les nombreux brise-lames qui barrent la vue. Au cas où ces ouvrages de béton ne suffiraient pas, 2 petits Jizōs veillent sur la sécurité des visiteurs:
En plein hiver, ils ne sont pas débordés de travail; en revanche, ils sont bien couverts pour lutter contre le vent et le froid. Ce climat un peu rude est néanmoins favorable à la pêche, qui semble presque miraculeuse. Les poissons sont ensuite accrochés à une grille, puis vendus séchés:
Mais le produit phare de la région est le crabe:
En raison de ses longues pattes (c'est la partie comestible, donc ça vaut le coup), il est surnommé "araignée de mer". Le prix semble plutôt rédhibitoire, mais c'est pourtant la gloire des restaurants:
Le séjour dans la région était malheureusement trop court pour en voir davantage... En particulier, les dunes de Tottori, difficiles d'accès (bus aux horaires contraignants), sont restées un beau rêve... Pour une prochaine fois peut-être?
Un livre:
Kyōtarō Nishimura, Les dunes de Tottori, 1982: un roman policier à l'ambiance ferroviaire, où les dunes restent (encore) inaccessibles!

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