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jeudi 9 octobre 2014

Miyakojima, île capitale pour les centenaires

L'île de Miyako, appartenant à l'archipel d'Okinawa, est réputée pour sa douceur de vivre. En particulier, l'île est connue pour être la région du Japon où se concentrent le plus de centenaires: les personnes âgées y vivent en bonne santé et, dit-on, heureux. Lors d'une visite dans le coin, plusieurs éléments témoignent d'un certain bien-être. Dans le village de Hirara, c'est le triathlon qui est considéré comme l'événement le plus important:
Le village voisin de Shimoji met en avant les balades à cheval sur la plage:
À proprement parler, Miyako n'est pas exactement une île mais un archipel (seule l'île principale s'appelle Miyako). Il y a quelques petits îlots très proches, comme Kurimajima, au sud:
À l'ouest se trouve Irabujima:
Ces îles ont un aspect relativement sauvage, mais elles sont très bien connectées à Miyako par des petits bateaux, ou même par la route dans le cas de Kurimajima:
Les littoraux de l'archipel peuvent aisément être parcourus à pied ou à vélo; la première option semble toutefois surprendre les Japonais, peu enclins à la marche, mais elle a le mérite de faire découvrir une grande variété de paysages. Après ces petites îles, on peut ainsi partir explorer la mangrove, très bien aménagée pour les visiteurs:
La balade est d'ailleurs très rassurante, puisque Miyako est connue pour être la seule île de l'archipel d'Okinawa à ne pas accueillir sur son sol le fameux serpent habu, extrêmement venimeux. C'est donc en toute quiétude que j'ai enduré l'alternance entre soleil de plomb et grosses averses: au moins, pas de mauvaise blague rampante... En revanche, de nombreuses espèces cohabitent dans la zone, comme des araignées gigantesques, des mini-crabes, ou encore ce drôle de bernard-l'ermite:
Non loin de là se trouve la plage Maehama, réputée pour être l'une des plus belles de l'île, face à Kurimajima:
L'île, très plate, est propice à l'agriculture, notamment celle de la canne à sucre, la plus répandue ici:
L'aloe-vera est aussi cultivé sur certaines parcelles:
Même si je n'ai pas vu les cultures, l'île produit aussi de nombreux fruits tropicaux, dont l'ananas et plusieurs variétés de mangues. Pourtant, lorsque j'en ai vu sur un marché, le prix, prohibitif, ne m'a pas donné envie d'y goûter:
Miyako est aussi le lieu de production d'un sel de grande qualité, renommé dans tout le Japon. Plusieurs mets s'appuient sur cette spécialité, dont une glace au sel de mer:
Accompagnée d'un chinsukō (biscuit sablé d'Okinawa) et saupoudré de sel au matcha (vert) et à l'hibiscus (rouge), cette glace est, au-delà de l'effet de surprise, un vrai régal. Parfois cultivées, parfois sauvages, les fleurs sont très nombreuses à Miyako, et parmi elles, l'hibiscus tient une bonne place. Il se décline dans toutes les couleurs:
Le dernier, de couleur orange, est le plus rare, et il est emblématique de l'île. Les bougainvilliers, même si Miyako n'en a pas l'exclusivité, sont aussi magnifiques:
Si Miyako peut apparaître comme l'île des fleurs, elle n'en est pas moins l'île dans laquelle j'ai trouvé la plus grande variété et la plus grande originalité de Shīsās. En témoigne ce petit échantillon, avec le Shīsā alcoolisé, le Shīsā aux yeux de verre (presque effrayant), le Shīsā musicien avec son sanshin, ou encore les Shīsās réalisés à partir de coquillages et de coraux:
Parmi les curiosités locales, qui seraient trop nombreuses pour être toutes mentionnées ici, on pourra retenir cette petite maison, dissimulée derrière la végétation:
Miyako est ainsi une petite île où il fait bon vivre, et dans laquelle on aimerait s'attarder; quitte à devenir centenaire, autant passer du temps dans un endroit aussi charmant! À l'heure de quitter l'île, à regret, pour de nouveaux horizons, le personnel de l'aéroport vient saluer les passagers de l'avion, comme il est coutume de le faire au Japon:
En espérant y revenir bientôt!

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