Fukuoka est la grande métropole de Kyūshū, la région du sud du Japon; mais son éloignement relatif en fait une ville souvent méconnue. Il faut dire que pour les touristes, elle présente moins d'intérêt que les villes plus centrales... Mais à vivre, elle se révèle un endroit fort agréable: j'en sais quelque chose. Pour ce qui est des égouts, hélas, Fukuoka n'est pas particulièrement remarquable. À l'origine, la plaque de Fukuoka se limite à des formes géométriques:
Cependant, avec le temps, le design s'est un peu affiné, aboutissant à cette nouvelle version:
Plus récemment, la même plaque s'est dotée d'un petit coeur:
L'avez-vous trouvé? Il faut avoir l'oeil... Surtout, ce modèle n'est pas très répandu, il faut tomber dessus. Cette version se trouve à proximité de la gare, où trône aussi cette plaque unique, présentant les spécialités traditionnelles (culinaires et artisanales) de la ville:
Une autre plaque, soit-disant unique (mensonge!), mais surtout très intéressante, a déjà fait l'objet d'un autre article. Depuis peu, de nouvelles plaques ont fleuri tout autour du stade... Il s'agit des Hawks, les mascottes de l'équipe de baseball de la ville:
Pour ce qui est de la ville en elle-même, voici une petite visite guidée... Arbitrairement, on peut commencer par le bâtiment le plus haut de la ville, la Tour de Fukuoka:
Haute de 234 mètres cette tour se targue d'être la "plus haute tour de bord de mer de l'ouest du Japon" (sic!), selon le prospectus distribué à l'entrée. Il faut bien être premier de quelque chose... Toujours est-il qu'elle permet d'avoir une vue panoramique sur toute la ville, et qu'elle sert de point de repère pour le skyline de la ville:
Parmi les autres bâtiments célèbres, le Dôme (tout à gauche) est le stade de baseball de l'équipe de la ville, les Fukuoka Softbank Hawks. Très appréciés, les joueurs ont des objets dérivés à leur effigie un peu partout. Un autre paysage fameux se trouve en plein centre-ville; il s'agit du quartier Nakasu-Kawabata, qui se distingue pour ses façades éclairées le long de la rivière:
À proximité se trouve aussi un immeuble assez original, ACROS (Asian CrossRoads Over the Sea):
ACROS est un lieu bien connu des étrangers qui résident à Fukuoka, notamment parce que c'est là que la préfecture organise des cours de japonais (gratuits). Mais l'extérieur du bâtiment, avec ses façades végétalisées, mérite aussi le coup d’œil. Non loin de là, dans le quartier Tenjin, un petit Jizō rigolo surveille le carrefour:
Situé dans un coin improbable, il change de tenue en fonction des saisons: cette photo a donc été prise en plein été. Fukuoka recèle bien d'autres curiosités, notamment un de ses postes de police, ou kōban:
Visiblement, les architectes de kōbans rivalisent de créativité. D'un autre côté, c'est une bonne chose que les policiers puissent se divertir ainsi dans leur bureau, parce que ce n'est pas leur activité qui semble les épuiser... Pour continuer dans les réalisations surprenantes, j'aime beaucoup cette pagode qui, isolément, pourrait être très jolie, mais dont l'"enrobage" laisse à désirer (mais il s'agit sans doute d'une considération très occidentale):
Enfin, les toriis monumentaux du sanctuaire Hakozaki, menant jusqu'à la mer, sont aussi assez réputés:
Plutôt massifs et tout en béton, ce ne sont sans doute pas les plus jolis du Japon, mais ils ont l'avantage de se voir de loin. Dans un style plus authentique, ce ryōkan (auberge) centenaire accueille les visiteurs non loin de la gare de Hakata:
L'extérieur m'avait intriguée, mais l'intérieur est à découvrir absolument (pour un tarif tout à fait abordable): il s'agit probablement d'un des ryōkans les plus intéressants du pays. Juste en face se situe le sanctuaire Kushida:
À première vue, ce sanctuaire ne semble pas plus extraordinaire que n'importe quel autre au Japon. Mais, à y regarder de plus près, il est le centre d'un festival plutôt exceptionnel: le Hakata Gion Yamakasa; et à ce titre, le sanctuaire est donc un haut lieu de la vie de Fukuoka. Le festival se tient chaque année le 15 juillet, et commence à 4h59 (du matin), soit avant le lever du soleil (qui est supposé se lever à 5h00). Concrètement, ce festival consiste en une course des hommes de la ville, chaque quartier composant son équipe, à travers les rues de la ville. Les hommes de chaque équipe se relaient pour porter l'omikoshi de leur quartier, et les équipes successives sont chronométrées (il leur est impossible de courir simultanément dans les rues, compte tenu de la foule présente):
En tant que démonstration de force des hommes de la ville, ce festival peut sembler un peu machiste. Ce constat doit être nuancé: les femmes sont en effet très utiles, puisqu'elles ont la mission (vitale) de vider des seaux d'eau sur les hommes lors de leur passage, afin de les rafraîchir... De plus, les tenues vestimentaires des concurrents ne les mettent pas vraiment à leur avantage. Voici le costume, de face, à l'entraînement (pendant les courses préparatoires, qui se déroulent durant un mois avant le festival):
Pour ceux qui auraient encore des doutes, voici les sportifs de dos:
Compte tenu du décalage horaire avec Paris, la course a lieu précisément pendant le feu d'artifice en France; à Fukuoka, on est en plein feu d'artifesses. Au-delà de l'étonnement, voire du fossé culturel, l'effervescence de l'événement ne laisse pas indifférent. On comprend aisément d'où vient la force des hommes de Fukuoka lorsque l'on découvre les spécialités culinaires de la ville. Le plat emblématique de Fukuoka est celui-ci:
Ce sont les Hakata-rāmens, c'est-à-dire des nouilles de blé accompagnées de viande de porc, le tout dans un bouillon. Ce plat pourrait sembler être un plat du Nord, tant il réchauffe, mais il est extrêmement populaire à Fukuoka, pendant toutes les saisons. Pour terminer cette visite, voici la petite maison à partir de laquelle j'ai pu visiter tout cela:
Alors, comme on dit en Hakata-ben (dialecte de Hakata/Fukuoka): to to to? To to to!
Cependant, avec le temps, le design s'est un peu affiné, aboutissant à cette nouvelle version:
Plus récemment, la même plaque s'est dotée d'un petit coeur:
L'avez-vous trouvé? Il faut avoir l'oeil... Surtout, ce modèle n'est pas très répandu, il faut tomber dessus. Cette version se trouve à proximité de la gare, où trône aussi cette plaque unique, présentant les spécialités traditionnelles (culinaires et artisanales) de la ville:
Une autre plaque, soit-disant unique (mensonge!), mais surtout très intéressante, a déjà fait l'objet d'un autre article. Depuis peu, de nouvelles plaques ont fleuri tout autour du stade... Il s'agit des Hawks, les mascottes de l'équipe de baseball de la ville:
Pour ce qui est de la ville en elle-même, voici une petite visite guidée... Arbitrairement, on peut commencer par le bâtiment le plus haut de la ville, la Tour de Fukuoka:
Haute de 234 mètres cette tour se targue d'être la "plus haute tour de bord de mer de l'ouest du Japon" (sic!), selon le prospectus distribué à l'entrée. Il faut bien être premier de quelque chose... Toujours est-il qu'elle permet d'avoir une vue panoramique sur toute la ville, et qu'elle sert de point de repère pour le skyline de la ville:
Parmi les autres bâtiments célèbres, le Dôme (tout à gauche) est le stade de baseball de l'équipe de la ville, les Fukuoka Softbank Hawks. Très appréciés, les joueurs ont des objets dérivés à leur effigie un peu partout. Un autre paysage fameux se trouve en plein centre-ville; il s'agit du quartier Nakasu-Kawabata, qui se distingue pour ses façades éclairées le long de la rivière:
À proximité se trouve aussi un immeuble assez original, ACROS (Asian CrossRoads Over the Sea):
ACROS est un lieu bien connu des étrangers qui résident à Fukuoka, notamment parce que c'est là que la préfecture organise des cours de japonais (gratuits). Mais l'extérieur du bâtiment, avec ses façades végétalisées, mérite aussi le coup d’œil. Non loin de là, dans le quartier Tenjin, un petit Jizō rigolo surveille le carrefour:
Situé dans un coin improbable, il change de tenue en fonction des saisons: cette photo a donc été prise en plein été. Fukuoka recèle bien d'autres curiosités, notamment un de ses postes de police, ou kōban:
Visiblement, les architectes de kōbans rivalisent de créativité. D'un autre côté, c'est une bonne chose que les policiers puissent se divertir ainsi dans leur bureau, parce que ce n'est pas leur activité qui semble les épuiser... Pour continuer dans les réalisations surprenantes, j'aime beaucoup cette pagode qui, isolément, pourrait être très jolie, mais dont l'"enrobage" laisse à désirer (mais il s'agit sans doute d'une considération très occidentale):
Enfin, les toriis monumentaux du sanctuaire Hakozaki, menant jusqu'à la mer, sont aussi assez réputés:
Plutôt massifs et tout en béton, ce ne sont sans doute pas les plus jolis du Japon, mais ils ont l'avantage de se voir de loin. Dans un style plus authentique, ce ryōkan (auberge) centenaire accueille les visiteurs non loin de la gare de Hakata:
L'extérieur m'avait intriguée, mais l'intérieur est à découvrir absolument (pour un tarif tout à fait abordable): il s'agit probablement d'un des ryōkans les plus intéressants du pays. Juste en face se situe le sanctuaire Kushida:
À première vue, ce sanctuaire ne semble pas plus extraordinaire que n'importe quel autre au Japon. Mais, à y regarder de plus près, il est le centre d'un festival plutôt exceptionnel: le Hakata Gion Yamakasa; et à ce titre, le sanctuaire est donc un haut lieu de la vie de Fukuoka. Le festival se tient chaque année le 15 juillet, et commence à 4h59 (du matin), soit avant le lever du soleil (qui est supposé se lever à 5h00). Concrètement, ce festival consiste en une course des hommes de la ville, chaque quartier composant son équipe, à travers les rues de la ville. Les hommes de chaque équipe se relaient pour porter l'omikoshi de leur quartier, et les équipes successives sont chronométrées (il leur est impossible de courir simultanément dans les rues, compte tenu de la foule présente):
En tant que démonstration de force des hommes de la ville, ce festival peut sembler un peu machiste. Ce constat doit être nuancé: les femmes sont en effet très utiles, puisqu'elles ont la mission (vitale) de vider des seaux d'eau sur les hommes lors de leur passage, afin de les rafraîchir... De plus, les tenues vestimentaires des concurrents ne les mettent pas vraiment à leur avantage. Voici le costume, de face, à l'entraînement (pendant les courses préparatoires, qui se déroulent durant un mois avant le festival):
Pour ceux qui auraient encore des doutes, voici les sportifs de dos:
Compte tenu du décalage horaire avec Paris, la course a lieu précisément pendant le feu d'artifice en France; à Fukuoka, on est en plein feu d'artifesses. Au-delà de l'étonnement, voire du fossé culturel, l'effervescence de l'événement ne laisse pas indifférent. On comprend aisément d'où vient la force des hommes de Fukuoka lorsque l'on découvre les spécialités culinaires de la ville. Le plat emblématique de Fukuoka est celui-ci:
Ce sont les Hakata-rāmens, c'est-à-dire des nouilles de blé accompagnées de viande de porc, le tout dans un bouillon. Ce plat pourrait sembler être un plat du Nord, tant il réchauffe, mais il est extrêmement populaire à Fukuoka, pendant toutes les saisons. Pour terminer cette visite, voici la petite maison à partir de laquelle j'ai pu visiter tout cela:
Alors, comme on dit en Hakata-ben (dialecte de Hakata/Fukuoka): to to to? To to to!
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