Un trajet en ferry, bien sûr, c'est plus long qu'un trajet en avion, mais cela présente un intérêt évident: le bateau fait des escales dans des petites îles intermédiaires, et sur ces îles, on peut parfois trouver des nouvelles plaques! Il ne faut pas non plus s'emballer trop vite. Les escales sont relativement courtes, et on n'a pas toujours le temps d'aller chercher très loin des quais... Mais la récolte peut tout de même être intéressante. Après avoir quitté Naha, le bateau fait étape à Motobu, toujours sur l'île principale d'Okinawa, plus au nord:
Il s'arrête ensuite dans plusieurs îles de l'archipel Amami, comme les îles de Yoron et d'Okinoerabu (mais là, pas moyen de trouver une plaque digne de ce nom), puis de Tokunoshima, île sur laquelle on doit trouver des combats de buffles:
Les eaux environnantes doivent aussi être riches en poissons tropicaux:
Il ne me sera pas possible ici de développer davantage sur ces îles: mon passage n'y a (hélas) duré que le temps de l'escale du ferry. En revanche, l'île d'Amami-Ōshima a fait l'objet d'une pause un peu plus longue sur le trajet:
La ville dans laquelle le bateau arrive s'appelle Naze (le "e" se prononce "é"). Et lorsque les panneaux ont le bon goût d'être écrits en rōmaji (alphabet latin), pour les Français, c'est toujours surprenant (et assez rigolo, avouons-le):
Ces îles présentent une végétation tropicale et les villes donnent plus l'impression de gros villages. L'ambiance y est en tout cas bien différente de la mégalopole. Les îles Amami, situées au nord de l'île principale d'Okinawa, font aujourd'hui partie de la préfecture de Kagoshima; historiquement, elles appartenaient au royaume de Ryūkyū. De fait, les paysages et la culture semblent proches, et les liens sont forts avec le reste de l'archipel d'Okinawa. En particulier, des rencontres sportives rythment la vie des insulaires, et leurs succès et défaites rythment les nuits sur le ferry (prévoir de quoi se boucher les oreilles... et le nez en été, à cause des 200 personnes qui enlèvent leurs baskets en même temps...):
L'alimentation y est aussi comparable avec celle d'Okinawa. Le gōyā (sorte de concombre amer) est la base d'un des plats locaux, le gōyā-champuru:
On le retrouve aussi dans la version okinawaise des yakisobas:
Enfin, dans toutes les îles de l'archipel, on retrouve le Shīsā (animal mythologique entre le chien et le lion), toujours en couple (un gentil et un qui a parfois l'air moins gentil):
Philippe Buchet, Petite épopée nippone, 2011: dessins de voyage (dans plusieurs régions du Japon), avec une partie sur Amami-Ōshima.
Une chanson:
Shima uta ("La chanson de l'île"): chanson traditionnelle des îles Amami, remise à la mode dans les années 2000.
L'alimentation y est aussi comparable avec celle d'Okinawa. Le gōyā (sorte de concombre amer) est la base d'un des plats locaux, le gōyā-champuru:
Enfin, dans toutes les îles de l'archipel, on retrouve le Shīsā (animal mythologique entre le chien et le lion), toujours en couple (un gentil et un qui a parfois l'air moins gentil):
Les petits se trouvent souvent perchés sur les toits; les plus gros sont de chaque côté des portes des maisons. Ils sont supposés protéger les logements ou les commerces. Il en existe de toutes les couleurs, de tous les styles, de toutes les tailles. En général, comme ici, ils souhaitent la bienvenue aux visiteurs: mensōrē!
Un livre:Philippe Buchet, Petite épopée nippone, 2011: dessins de voyage (dans plusieurs régions du Japon), avec une partie sur Amami-Ōshima.
Une chanson:
Shima uta ("La chanson de l'île"): chanson traditionnelle des îles Amami, remise à la mode dans les années 2000.