La ville d'Utsunomiya constitue généralement une étape sur le chemin entre Tōkyō et des sites plus au nord, dont Nikkō ou... Fukushima. Pour Fukushima, Utsunomiya n'est la plupart du temps qu'un arrêt du Shinkansen, mais pour Nikkō, c'est une gare de correspondance. En conséquence, on ne fait souvent que passer par Utsunomiya, mais si on prend le temps de s'y arrêter un moment, on peut y faire quelques expériences intéressantes. Côté égouts, la plaque représente la spécialité de la ville, les fameux gyōzas:
Pour être tout à fait honnête, on trouve des gyōzas à peu près partout au Japon: ces espèces de gros raviolis, farcis à la viande ou aux légumes, sont souvent servis en entrée, à côté d'un plat principal. Mais cette plaque ne figure en réalité que dans une seule rue (la "rue du gyōza", où toutes les vitrines sont des restaurants de cette spécialité), le reste de la ville étant équipé de plaques plus ordinaires, avec des feuilles de ginkgo-biloba:
Une étape à Utsunomiya a été l'occasion de découvrir une ville à l'ambiance festive. Comme souvent au Japon, l'été est une saison rythmée par des festivals traditionnels, généralement clôturés par des feux d'artifice spectaculaires. Et c'est dans une ambiance conviviale et bon enfant que la fanfare a ouvert le défilé:
Différents groupes, de danseurs ou de musiciens, se sont ensuite succédé dans les rues de la ville. Et comme tout festival qui se respecte, la course virile de l'omikoshi est venue égayer le public, qui manifestement n'attendait que ça:
Si la portée de cette course m'échappe un peu, il faut tout de même admettre que c'est un rituel assez répandu au Japon, qui n'est pas le pays phare du féminisme. La ferveur de la foule permet cependant de se prendre au jeu et d'apprécier le moment. Ce festival n'est pourtant pas le plus réputé à Utsunomiya: la ville est connue pour être la capitale du jazz, en tant que lieu de naissance du saxophoniste Sadao Watanabe en 1933, et elle organise de nombreuses festivités sur ce thème. Mais le festival le plus populaire reste le Festival du Gyōza, le premier week-end de novembre. Bon, il faut pouvoir être là au bon moment, mais d'après ce qu'on m'a dit, ça en vaut la peine: on peut déguster tous les types de gyōzas imaginables (frits ou cuits à la vapeur), y compris des gyōzas au chocolat! J'imagine assez bien les qualités gustatives (et diététiques) du gyōza frit au chocolat... En attendant, il est impératif de savourer cette spécialité, au moins en version classique, avant de quitter la ville. Pour ne pas rentrer trop tard, j'ai acheté une portion pour dîner dans le train du soir pour Tōkyō:
Vu l'odeur qui embaumait la rame de Shinkansen, j'ai pu constater que nous étions nombreux à avoir eu la même idée pour le pique-nique!
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