Okayama, carrefour ferroviaire, routier et maritime sur les rives de la mer Intérieure, est connue pour être la ville d'origine du légendaire Momotarō-kun. Le ton est donné dès qu'on arrive dans la ville, avec la plaque locale, représentant Momotarō-kun et ses fidèles compagnons, un chien, un singe et un faisan:
Quelques plaques, plus rares, font la promotion de la propreté de la ville et de son réseau d'égouts:
Mais même pour cela, certaines plaques mettent à nouveau en scène Momotarō-kun:
Ce personnage légendaire est aussi représenté sur la plaque des pompiers. On l'aura compris: Momotarō-kun est omniprésent à Okayama, ses représentations s'affichent à tous les coins de rue, et même sous nos pieds!
Il est temps d'expliquer un peu mieux cette légende de Momotarō-kun... Pour faire court (il existe des variantes, plus ou moins longues), une vieille dame lavait un jour son linge dans la rivière, vers Okayama donc, et vit une pêche flotter sur l'eau. Un petit garçon en sortit: avec son mari, ils l'adoptèrent et le nommèrent Momotarō, littéralement "garçon venu d'une pêche". En grandissant, le garçon devint un gros paresseux: gros parce qu'il ne pensait qu'à manger (mais donc aussi très fort); paresseux parce qu'il ne faisait jamais rien. Un beau jour, son père l'envoya chercher du bois, mais contrairement aux autres enfants, il était trop fainéant pour couper du bois. Aussi, par facilité, il préféra déraciner un gros arbre entier et le rapporter chez lui. Alerté par la rumeur de cette force surhumaine, le seigneur du coin le convoqua et le chargea d'une mission: anéantir les démons de l'île d'Onigashima (en fait, c'est l'île de Megijima; Onigashima est la grotte des ogres, sur cette île), qui pillaient régulièrement la région. Tout fier, Momotarō-kun en oublia sa paresse et partit accomplir cette basse besogne. En chemin, il rencontra un chien, puis un singe et enfin un faisan, qu'il s'acheta comme compagnons grâce à des gâteaux préparés par ses parents pour la route. Arrivés sur l'île, Momotarō-kun, aidé de ses 3 compagnons, anéantit les démons, captura leur chef grâce à son sabre (il était très fort ET armé), s'empara d'un trésor (le butin des pillages) et délivra les habitants de l'île (voire de toute la région). Son retour fut glorieux et il devint (enfin) la fierté de ses parents, effaçant ainsi des années de fainéantise.
Quelques plaques, plus rares, font la promotion de la propreté de la ville et de son réseau d'égouts:
Mais même pour cela, certaines plaques mettent à nouveau en scène Momotarō-kun:
Ce personnage légendaire est aussi représenté sur la plaque des pompiers. On l'aura compris: Momotarō-kun est omniprésent à Okayama, ses représentations s'affichent à tous les coins de rue, et même sous nos pieds!
Il est temps d'expliquer un peu mieux cette légende de Momotarō-kun... Pour faire court (il existe des variantes, plus ou moins longues), une vieille dame lavait un jour son linge dans la rivière, vers Okayama donc, et vit une pêche flotter sur l'eau. Un petit garçon en sortit: avec son mari, ils l'adoptèrent et le nommèrent Momotarō, littéralement "garçon venu d'une pêche". En grandissant, le garçon devint un gros paresseux: gros parce qu'il ne pensait qu'à manger (mais donc aussi très fort); paresseux parce qu'il ne faisait jamais rien. Un beau jour, son père l'envoya chercher du bois, mais contrairement aux autres enfants, il était trop fainéant pour couper du bois. Aussi, par facilité, il préféra déraciner un gros arbre entier et le rapporter chez lui. Alerté par la rumeur de cette force surhumaine, le seigneur du coin le convoqua et le chargea d'une mission: anéantir les démons de l'île d'Onigashima (en fait, c'est l'île de Megijima; Onigashima est la grotte des ogres, sur cette île), qui pillaient régulièrement la région. Tout fier, Momotarō-kun en oublia sa paresse et partit accomplir cette basse besogne. En chemin, il rencontra un chien, puis un singe et enfin un faisan, qu'il s'acheta comme compagnons grâce à des gâteaux préparés par ses parents pour la route. Arrivés sur l'île, Momotarō-kun, aidé de ses 3 compagnons, anéantit les démons, captura leur chef grâce à son sabre (il était très fort ET armé), s'empara d'un trésor (le butin des pillages) et délivra les habitants de l'île (voire de toute la région). Son retour fut glorieux et il devint (enfin) la fierté de ses parents, effaçant ainsi des années de fainéantise.
Cette légende locale est très célèbre à travers tout l'archipel: on comprend alors pourquoi Momotarō-kun est autant apprécié dans sa ville d'origine. En effet, on le retrouve absolument partout. Dès la sortie de la gare, on tombe dessus:
Le long des trottoirs, sa statue indique le passage pour les piétons (les passages suivants sont indiqués par son chien, son singe et son faisan):
L'entrée des boutiques est aussi décorée à son effigie:
L'idole a même donné son nom à une marque de jeans de la région; le jean étant une spécialité locale. Bref, Momotarō-kun est à Okayama ce que la Tour Eiffel est à Paris: une boussole, un phare dans la nuit... Mais la ville a bien d'autres atouts. En particulier, son jardin, Kōraku fait partie des jardins japonais les plus réputés. Cette notoriété n'est pas volée:
Ce parc date du XVII° siècle, et il est remarquable pour ses pavillons, ses ponts et sa végétation impeccablement entretenue. Petite astuce personnelle: afin d'avoir le paysage rien que pour soi, il est vivement recommandé de se rendre dans le jardin au moment où un gros orage est attendu; et là, il y a moyen de passer 2 heures contre un bâtiment, entre le mur et la gouttière, à contempler le jardin sans personne... C'est vraiment magnifique. Humide mais magnifique. Ce jardin jouxte le château de la ville. Pour s'y rendre, il suffit de franchir le pont au-dessus des douves. Ceux qui veulent passer directement dans les douves peuvent le faire, grâce aux pédalos en forme de canard:
Les amateurs d'OSS117 apprécieront cette petite touche de fantaisie. L'entrée du château est marquée par une boîte aux lettres assez originale:
Le phénomène semble de plus en plus répandu au Japon; après tout, si les plaques d'égout sont décorées, pourquoi les boîtes aux lettres n'en feraient-elles pas autant? Et enfin, le château, surnommé U-Jō ("Château du Corbeau") pour sa couleur noire, se dévoile enfin:
Comme beaucoup d'autres, il date de la fin du XVI° siècle, mais il a été reconstruit à plusieurs reprises, en particulier à la suite des bombardements de 1945. Les soirées d'été, cet imposant château fait l'objet d'une mise en scène très réussie:
Parasols multicolores et illuminations ornent la façade et le parc. La météo du jour a sans doute contribué à une faible fréquentation, mais c'est bien regrettable, car les flaques offraient des reflets plutôt intéressants:
Le périple ne serait pas complet sans une petite étape gastronomique. On pourrait s'attendre à ce que la spécialité d'Okayama soit la pêche. C'est un peu le cas, sur le papier du moins. En revanche, dans les magasins, le prix de la pêche (on n'envisage pas plus d'une) est rédhibitoire. Mais Okayama a d'autres ressources. Et la spécialité, plus accessible, et liée à la proximité de la mer Intérieure, c'est le sushi! Finalement, c'est un peu comme Momotarō-kun: la culture du Japon tout entier vient d'Okayama:
Bien sûr, on n'est pas obligé d'aller à Okayama pour déguster des sushis, mais ça a toujours plus de saveur lorsque c'est la spécialité de l'endroit où l'on se trouve. Pas de sushi de baleine ici (les poissons viennent de la mer Intérieure), mais la baleine se trouve parfois là où on ne l'attend pas. Par exemple, c'est à Okayama que j'ai goûté un melon-pan en forme de baleine:
Habituellement, le melon-pan tient son nom de sa forme, et non de son goût (le melon-pan est souvent nature, parfois seulement parfumé au melon); ici, cela devrait être un "whale-pan", mais il avait bien un goût de melon. Parce que oui, après avoir longuement hésité et admiré cette prouesse de la pâtisserie, je l'ai mangée avec moins de scrupules que si c'était vraiment de la baleine...
Le long des trottoirs, sa statue indique le passage pour les piétons (les passages suivants sont indiqués par son chien, son singe et son faisan):
L'entrée des boutiques est aussi décorée à son effigie:
L'idole a même donné son nom à une marque de jeans de la région; le jean étant une spécialité locale. Bref, Momotarō-kun est à Okayama ce que la Tour Eiffel est à Paris: une boussole, un phare dans la nuit... Mais la ville a bien d'autres atouts. En particulier, son jardin, Kōraku fait partie des jardins japonais les plus réputés. Cette notoriété n'est pas volée:
Ce parc date du XVII° siècle, et il est remarquable pour ses pavillons, ses ponts et sa végétation impeccablement entretenue. Petite astuce personnelle: afin d'avoir le paysage rien que pour soi, il est vivement recommandé de se rendre dans le jardin au moment où un gros orage est attendu; et là, il y a moyen de passer 2 heures contre un bâtiment, entre le mur et la gouttière, à contempler le jardin sans personne... C'est vraiment magnifique. Humide mais magnifique. Ce jardin jouxte le château de la ville. Pour s'y rendre, il suffit de franchir le pont au-dessus des douves. Ceux qui veulent passer directement dans les douves peuvent le faire, grâce aux pédalos en forme de canard:
Les amateurs d'OSS117 apprécieront cette petite touche de fantaisie. L'entrée du château est marquée par une boîte aux lettres assez originale:
Le phénomène semble de plus en plus répandu au Japon; après tout, si les plaques d'égout sont décorées, pourquoi les boîtes aux lettres n'en feraient-elles pas autant? Et enfin, le château, surnommé U-Jō ("Château du Corbeau") pour sa couleur noire, se dévoile enfin:
Comme beaucoup d'autres, il date de la fin du XVI° siècle, mais il a été reconstruit à plusieurs reprises, en particulier à la suite des bombardements de 1945. Les soirées d'été, cet imposant château fait l'objet d'une mise en scène très réussie:
Parasols multicolores et illuminations ornent la façade et le parc. La météo du jour a sans doute contribué à une faible fréquentation, mais c'est bien regrettable, car les flaques offraient des reflets plutôt intéressants:
Le périple ne serait pas complet sans une petite étape gastronomique. On pourrait s'attendre à ce que la spécialité d'Okayama soit la pêche. C'est un peu le cas, sur le papier du moins. En revanche, dans les magasins, le prix de la pêche (on n'envisage pas plus d'une) est rédhibitoire. Mais Okayama a d'autres ressources. Et la spécialité, plus accessible, et liée à la proximité de la mer Intérieure, c'est le sushi! Finalement, c'est un peu comme Momotarō-kun: la culture du Japon tout entier vient d'Okayama:
Bien sûr, on n'est pas obligé d'aller à Okayama pour déguster des sushis, mais ça a toujours plus de saveur lorsque c'est la spécialité de l'endroit où l'on se trouve. Pas de sushi de baleine ici (les poissons viennent de la mer Intérieure), mais la baleine se trouve parfois là où on ne l'attend pas. Par exemple, c'est à Okayama que j'ai goûté un melon-pan en forme de baleine:
Habituellement, le melon-pan tient son nom de sa forme, et non de son goût (le melon-pan est souvent nature, parfois seulement parfumé au melon); ici, cela devrait être un "whale-pan", mais il avait bien un goût de melon. Parce que oui, après avoir longuement hésité et admiré cette prouesse de la pâtisserie, je l'ai mangée avec moins de scrupules que si c'était vraiment de la baleine...